LE CITOYEN AU CŒUR DU NOUVEAU DISPOSITIF VIGIPIRATE

logo-vigipirateLe plan VIGIPIRATE occupe une place particulière au cœur de l’action menée par les pouvoirs publics contre la menace terroriste.
Dans sa nouvelle version, il vise à mieux informer les citoyens sur le terrorisme, les mécanismes déployés pour y faire face ainsi que sur les gestes et les comportements qui protègent et qui sauvent.

Il s’agit ainsi d’élever la capacité de résilience de la société tout entière. Un document public, Faire face ensemble, a été rédigé à cet effet, pour les responsables de sites accueillant du public d’une part, mais aussi pour l’ensemble de la population.

Partie publique du plan VIGIPIRATE
 - voir en plus grand

Comment se préparer à une situation potentiellement violente ?
Comment identifier un comportement suspect ?
À qui signaler une situation à risque ?
Que faire si l’on est témoin d’une attaque ? Qui alerter ?
Où se former aux gestes de premiers secours ?…..
Ce document recense de façon exhaustive et pédagogique de nombreuses recommandations permettant à chacun de développer une plus grande vigilance et des réflexes pour mieux se protéger (et aider les autres) en cas d’attaque.

Les directeurs et responsables d’établissement accueillant du public se voient également délivrer des recommandations pratiques en matière de protection des sites, d’organisation et de préparation des événements (pour en savoir plus,  consultez les guides sectoriels)  

Parmi ses nouveautés, le plan VIGIPIRATE comprend désormais 3 niveaux qui permettent au dispositif de sécurité intérieure de s’adapter rapidement, en fonction de l’intensité de la menace terroriste.

  • Le niveau de vigilance correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives.
  • Le niveau sécurité renforcée – risque d’attentat adapte la réponse de l’Etat à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées en complément des mesures permanentes de sécurité et selon les domaines concernés par la menace (aéroports, gares, lieux de cultes, etc.). Ce niveau de sécurité renforcée peut s’appliquer à l’ensemble du territoire national.
  • Le niveau urgence attentat peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée: le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.

C’est un document important pour les agents de sécurité !

Comment détecter une situation suspecte ?

Certains comportements ou certaines situations peuvent sembler incohérents dans un environnement donné. Vous devez savoir vous étonner de ces incohérences et vous demander si cela ne mérite pas un signalement.

La préparation d’une action terroriste n’a pas toujours la perfection que l’on imagine ou que l’on voit dans les séries télévisées. Des incohérences apparaissent et vous pouvez les détecter.

Faites appel à votre bon sens et à votre intuition.

Détecter un comportement suspect, c’est donc savoir s’étonner de l’incohérence entre un détail et une situation ou de l’inadéquation de l’attitude d’une personne avec un lieu.

Toute incohérence vous laissant penser qu’une action violente est en cours de préparation doit vous interpeller, vous étonner et cela doit vous conduire à effectuer un signalement.

il faut par conséquent apprendre à être un observateur de son environnement (voisinage, vie professionnelle, transports en commun, etc.)

Comment une action terroriste est-elle planifiée ?

Comprendre la manière dont se planifie une action violente peut vous aider à déceler certains indices de préparation. Quel que soit le niveau d’expérience des terroristes, ils prépareront leur action de la manière suivante : choix des cibles, préparation de l’action et mise en place.

a) Le choix des cibles

Les actions terroristes peuvent viser des cibles symboliques (des personnalités, une communauté, un corps de métiers représentant l’Etat, etc.) ou indiscriminées (population dans son ensemble) pour créer un climat de terreur et toucher les intérêts économiques du pays

b) La préparation de l’action

Les terroristes conduisent nécessairement des reconnaissances de la cible visée pour en identifier les vulnérabilités et déterminer le mode d’action qui leur permettra d’atteindre l’objectif visé :

  • reconnaissance physique du site ciblé,
  • seul, en binôme ou en groupe (possible communication par gestes, chronométrage, présence d’une même personne sur le même lieu plusieurs fois sans raison apparente, stationnement prolongé d’un véhicule avec des personnes à bord,etc.) ;
  • rassemblement d’un maximum d’informations sur la cible :

• recherches de complicités internes ;

• demandes de renseignements sur les mesures de sécurité par le biais de discussions en apparence anodines ;

• observation de la manière dont se déroulent les contrôles de sécurité, voire test  de ces mêmes contrôles via de fausses alertes (type alerte à la bombe) ;

• prises de vues (photographie ou film) des infrastructures du site ciblé et du dispositif de protection mis en place (porte d’entrée d’un ministère, patrouille de militaires, etc.) ;

• prises de notes sur les dispositifs de sécurité (plan du site, positionnement des caméras de surveillance, des portes d’entrée et de sortie, etc.) ;

• recherches d’informations par internet (réseaux sociaux, plans et vues aériennes, etc.).

• utilisation de techniques de dissimulation ou de camouflage (qui peuvent être identifiées par l’entourage de proximité) : utilisation de pseudonymes ou de plusieurs pièces d’identité avec des noms différents, recours à des cartes téléphoniques prépayées ou à plusieurs téléphones portables, etc.

c) La phase précédant l’action

Un individu sur le point de commettre une attaque terroriste dissimulera probablement des armes : couteau, fusil d’assaut, arme de poing, ceinture d’explosifs, munitions, etc. Il aura donc une tenue adaptée et pourra:

  • porter un sac anormalement lourd ou déformé par une arme ;
  • porter des protections (genouillères, gilet pare-balles) ;
  • avoir une tenue inappropriée pour la saison ou suffisamment ample pour cacher une arme ;
  • dissimuler une arme dans le dos afin de franchir un point de contrôle qui se limiterait à l’ouverture des vestes sans palpation ;
  • montrer des signes de nervosité ou de méfiance en contraste avec l’environnement.

Une attaque à l’explosif peut également être réalisée. Certaines situations doivent vous alerter :

  • une lettre ou un colis avec une adresse mal renseignée, portant des traces ou dégageant des odeurs peuvent contenir de l’explosif ;
  • un colis ou un sac abandonné. Un sac posé dans un lieu de passage important doit entraîner un signalement ;
  • un véhicule en stationnement prolongé depuis longtemps à proximité d’un lieu de rassemblement (marché, lieu de culte, etc.) ou d’un site sensible (mairie, ambassade, etc.).
  • Un véhicule piégé ne sera pas mis en place au hasard, il sera situé à proximité de la cible visée. Un véhicule sans plaque d’immatriculation doit vous interpeller.

Comment signaler et réagir ?

Des procédures internes doivent permettre la remontée très rapide d’un signalement.

Si un employé observe des actions ou des comportements suspects, celui-ci :

  • peut engager une conversation normale avec l’individu dont le comportement a été remarqué ;
  • doit informer ses supérieurs.

En posant des questions ouvertes, l’employé pourra peut-être déterminer si l’individu repéré par son comportement dissimule de mauvaises intentions.

Dans le cas où un individu préparerait une action malveillante, celui-ci pourrait adopter un comportement fuyant, nerveux ou agressif.

Par exemple, si un individu inconnu est repéré à l’intérieur d’une zone non ouverte au public, l’employé pourrait demander qui cette personne souhaite rencontrer. De même, si un individu prend des photos laissant penser à une reconnaissance, l’employé peut demander ce qui suscite l’intérêt de l’individu.

Les employés, et notamment ceux en charge de la sécurité des biens et des personnes, doivent être sensibilisés dans la mesure du possible à ce type de situations et à la réaction à adopter.

Les opérateurs peuvent sensibiliser leurs employés par des mises en scène concrètes leur permettant d’acquérir les bonnes réactions et attitudes.

source: brochure vigipirate 2016

Comment détecter et réagir face à une situation suspecte ? (Terrorisme - Sécurité privée)

Consignes sécurité-Attentat pour les écoles, collèges et lycées

Sécurité écoles

Télécharger les guides qui vous concernent :

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installation de « chicanes » et de « dispositifs bloquants amovibles » pour sécuriser les grands rendez-vous estivaux

Securité festivals

Le ministre de l’Intérieur a diffusé un télégramme trois jours après l’attaque au camion sur la Promenade des Anglais aux services de police et de gendarmerie. Dans ce document, que metronews s’est procuré, Bernard Cazeneuve préconise l’installation de « chicanes » et de « dispositifs bloquants amovibles » pour sécuriser les grands rendez-vous estivaux. Des moyens, semble-t-il, absents à Nice au soir du 14 juillet.

Festivals, feux d’artifice du 15 août, accès aux plages… La saison estivale risque d’être encore longue. Pour sécuriser les grands rendez-vous de cet été, Bernard Cazeneuve a envoyé un télégramme à ses troupes, trois jours après l’attentat de Nice. Dans ce document daté du 17 juillet 2016, et que metronews s’est procuré, le ministre de l’Intérieur rappelle aux policiers, gendarmes et états-majors, la conduite à suivre pour sécuriser les « personnes et [les] biens pendant la saison estivale ».

Selon lui, l’attaque de Nice « confirme […] le caractère diffus et protéiforme » des « actions criminelles dirigées contre la France pouvant émaner de projets construits par Daech ou décidés par des individus ou des groupes agissant d’initiative puis validées a posteriori par l’organisation terroriste ». Autrement dit, « le mode opératoire inédit et la personnalité de l’auteur », inconnu des services de renseignement, mènent à repenser la sécurisation de l’espace public.

Des chicanes et des herses

Il rappelle formellement aux préfets d’engager « systématiquement » des réunions de travail avec les organisateurs, les maires, les responsables de sites. Réunions qu’ils devront présider « eux-mêmes ». « Dans tous les cas, vous validerez personnellement les conclusions et le dispositif en découlant », écrit-il. Outre les mesures de police administrative, le ministre de l’Intérieur recommande de mettre en place des « dispositifs spécifiques destinés à empêcher ou ralentir la circulation des véhicules » aux abords des lieux à forte concentration.

Il ajoute : « Vous privilégierez l’installation de chicanes [blocs de bétons ou en plastique créant des virages, NDR] ou de dispositifs bloquants amovibles ». Afin, justifie-t-il, de « maintenir en toute circonstance » l’accès aux véhicules de secours. Des herses, semble-t-il, absentes à Nice le soir du 14 juillet, que les détracteurs du gouvernement n’ont pas hésité à pointer. Auraient-elles pu empêcher l’attentat ? Une question sur laquelle le rapport de la « police des polices » se penchera sans doute. Selon nos informations, il doit être rendu public en milieu de semaine.

Les soldats de Sentinelle priés de ne pas s’approcher des foules

Autre évolution, les patrouilles de militaires de la force Sentinelle devront adopter des « postures dynamiques » – et non statiques – ce qui était en partie déjà le cas à certains endroits, « compte tenu du caractère désormais global et indifférencié de la menace ». Les soldats sont par ailleurs priés de ne pas être « au contact direct des foules des grands rassemblements » et de ne pas « interférer » avec les opérations de maintien de l’ordre. Enfin, Bernard Cazeneuve rappelle que la loi qui prolonge l’état d’urgence permet aux préfets de limiter, voire d’interdire les rassemblements publics, s’ils estiment que la sécurité n’est pas à la hauteur.

Une mesure que réclamait depuis plusieurs jours Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa-Police. « Certaines fêtes, concerts ou événements en plein air doivent être annulés cet été. La sécurité ne peut pas être assurée à 100% », assure-t-il, sollicité par metronews. Selon lui, certaines consignes adressées aux policiers sont mêmes « contradictoires ». « Par exemple, on nous demande de fluidifier les accès aux événements sans compromettre à la sécurité », avance-t-il. Une des solutions pourrait être de recourir davantage à la sécurité privée. Un coût supplémentaire que les collectivités locales affirment supporter avec difficulté.

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